Situé près de la ville de Tripoli, au nord du Liban, le camp de réfugiés palestiniens de Nahr-el-Bared fut installé par la Croix Rouge en 1949 et abritait environ 30 000 personnes avant le conflit de 2007 entre l'armée libanaise et le groupe armé du Fatah-al-Islam.
Le camp était un centre d'activité économique important et son marché l'un des plus grand du Liban. Le conflit qui a duré du 19 mai au 12 septembre 2007 a profondément changé cette situation : les intenses bombardements ont ravagé le camp et fait 54 morts parmi les civils, selon les chiffres de l'armée libanaise.
Durant le conflit, Première Urgence, avec le soutien de l'Office d'Aide Humanitaire de la Commission Européenne, a procédé à la distribution de près de 370 000 repas pendant 47 jours de mai à juillet 2007.
Dès la fin du conflit, l'action de Première Urgence s'est orientée vers une aide de post-urgence avec la conversion d'abris improvisés (garages, magasins) en logements temporaires et la relance de l'activité économique dans le camp.
L'évaluation des besoins dans le camp a été effectuée en collaboration avec le Norwegian Refugee Council (NRC) et l'association ACTED.
La réhabilitation de 62 abris temporaires à Nahr-El-Bared et de 323 à Bedawi (un camp de réfugiés o=F9 se sont réfugiés la plupart des habitants de NBC durant le conflit) a permis à 2251 personnes de bénéficier de logements conformes aux normes de salubrité pour des logements temporaires. Avec le concours d'Islamic Relief, ces logements ont maintenant un accès à l'eau courante et l'électricité. De plus, 63 familles, 354 personnes, ont pu, avec l'aide de Première Urgence qui a fourni matériel et expertise, réparer le toit de leur maison
En parallèle, la distribution de 320 kits professionnels à des entrepreneurs du camp, que le conflit avait forcé à cesser leur activité et l'organisation de formations de gestion ont permis de redémarrer une activité dans le camp.
Toutefois, les habitants de Nahr El Bared souffrent toujours des difficultés d'accès au camp, contrôlé par l'armée libanaise, qui dissuade les clients potentiels de se rendre dans le camp. Sans un allègement des contrôles, il est à craindre que le camp ne puisse retrouver son activité d'avant-guerre.